Le 16 avril, la Banque du Canada a annoncé qu’elle maintiendrait le taux cible du financement à un jour à son niveau actuel de 2,75 %. C’est la première fois depuis juin 2024 que la Banque choisit de ne pas procéder à une baisse.
À la lumière des changements majeurs dans la politique commerciale avec les États-Unis, la Banque a expliqué dans son annonce que l’incertitude économique s’était accrue, augmentant ainsi les risques de hausse de l’inflation et rendant difficile le suivi de la croissance du PIB. Bien que la croissance économique mondiale ait été solide fin 2024 et que l’inflation ait diminué, les droits de douane récemment mis en place ont assombri les perspectives de l’économie canadienne et du reste du monde.
« Il s’est passé beaucoup de choses depuis notre décision de mars, il y a cinq semaines. Mais l’avenir n’est pas plus clair. On ne sait toujours pas quels droits de douane seront imposés, s’ils seront réduits ou augmentés, ni quelle sera leur durée. Au moment de la décision d’avril, nous avons convenu de laisser le taux directeur inchangé, pendant que l’orientation des droits de douane et leurs effets se précisent », a déclaré Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada, lors d’une conférence de presse avec les journalistes après l’annonce.
« Nous ne pouvons pas, avec la politique monétaire, résoudre l’incertitude liée au commerce ni neutraliser les répercussions d’une guerre commerciale. Mais ce que nous pouvons – et devons – faire, c’est veiller à préserver la confiance des Canadiennes et Canadiens dans la stabilité des prix. Notre priorité sera de mesurer les pressions sur l’inflation – celles à la baisse dues à l’affaiblissement de l’économie et celles à la hausse découlant de la montée des coûts. Nous soutiendrons la croissance économique en gardant l’inflation bien maîtrisée. »
En mars, l’indice des prix à la consommation (IPC) du Canada a augmenté de 2,3 % d’une année sur l’autre, contre 2,6 % en février. Ce ralentissement est largement dû à la baisse des prix des voyages et de l’essence. La fin de la suspension temporaire de la taxe sur les produits et services (TPS) et de la taxe de vente harmonisée (TVH) le 15 février a contribué à la hausse des prix des produits admissibles en mars.
Le conflit tarifaire ébranle la confiance des consommateurs dans l’économie
Les recherches montrent que près de la moitié des Canadiens ne font pas confiance à l’économie actuelle et que l’incertitude se reflète sur les marchés réels à travers le pays, où les acheteurs mettent en pause leurs projets d’achat. Cela a entraîné une activité de marché plus faible que d’habitude au printemps, en particulier sur les marchés les plus chers du pays, l’Ontario et la Colombie-Britannique.
Selon un récent sondage de Royal LePage, mené par Burson, 49 % des Canadiens se disent confiants dans l’économie du pays aujourd’hui, dont seulement 6 % qui sont très confiants ; 43 % se disent non confiants.
« Le marché printanier typique n’a pas démarré aussi vigoureusement que prévu, et l’incertitude géopolitique joue un rôle majeur », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « La nouvelle administration à Washington a ébranlé les Canadiens avec une rhétorique agressive et une politique commerciale punitive. Si nous avons été épargnés par le tarif général de 10 % imposé à la plupart des pays du monde, les droits de douane ciblés sur l’acier et l’aluminium, conjugués à des commentaires inquiétants remettant en question la souveraineté du Canada, ont suffi à ébranler l’opinion publique. Même si ces mesures n’ont pas d’impact direct sur le logement, elles contribuent à un climat de prudence qui pèse lourdement sur les décisions des grands consommateurs, chez nous et dans le monde entier. »
La Banque du Canada fera sa prochaine annonce sur les taux d’intérêt le mercredi 4 juin.
Source Blogue Royal LePage, 16 avril 2025
Le conflit tarifaire ébranle la confiance des consommateurs dans l’économie
Les recherches montrent que près de la moitié des Canadiens ne font pas confiance à l’économie actuelle et que l’incertitude se reflète sur les marchés réels à travers le pays, où les acheteurs mettent en pause leurs projets d’achat. Cela a entraîné une activité de marché plus faible que d’habitude au printemps, en particulier sur les marchés les plus chers du pays, l’Ontario et la Colombie-Britannique.
Selon un récent sondage de Royal LePage, mené par Burson, 49 % des Canadiens se disent confiants dans l’économie du pays aujourd’hui, dont seulement 6 % qui sont très confiants ; 43 % se disent non confiants.
« Le marché printanier typique n’a pas démarré aussi vigoureusement que prévu, et l’incertitude géopolitique joue un rôle majeur », a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « La nouvelle administration à Washington a ébranlé les Canadiens avec une rhétorique agressive et une politique commerciale punitive. Si nous avons été épargnés par le tarif général de 10 % imposé à la plupart des pays du monde, les droits de douane ciblés sur l’acier et l’aluminium, conjugués à des commentaires inquiétants remettant en question la souveraineté du Canada, ont suffi à ébranler l’opinion publique. Même si ces mesures n’ont pas d’impact direct sur le logement, elles contribuent à un climat de prudence qui pèse lourdement sur les décisions des grands consommateurs, chez nous et dans le monde entier. »
La Banque du Canada fera sa prochaine annonce sur les taux d’intérêt le mercredi 4 juin.
Source Blogue Royal LePage